Nom : Marathon des mots
Statut : Plateforme numérique de publication des œuvres produites pendant le Festival international de littérature de Toulouse
Énoncé de la mission : « Le Marathon des mots est un lieu de création et de diffusion de performances littéraires, où le livre rencontre la scène, où les auteurs et artistes se croisent et inventent des projets communs. »

Équipe : Serge Roué (Direction, programmation), Dalia Hassan (Direction déléguée), Noémie de La Soujeole (Déléguée générale), Thomas Chilemme (Assistant à la communication), Christophe Couly (Délégué à la production et aux moyens techniques)
Année de fondation : 2020
Lieu : Toulouse métropole, région d’Occitanie, France.
Lien vers le site : https://www.lemarathondesmots.com/la-plateforme

Le festival Marathon des mots, organisé chaque année dans la ville de Toulouse, est l’un des plus grands festivals internationaux de littérature. Créé en 2005 par Olivier Poivre d’Arvor, l’objectif de ce festival est d’orchestrer, sur les scènes de théâtres, dans les librairies, les bibliothèques et en ligne, la rencontre entre plusieurs auteur.ices de fiction et de non-fiction, artistes et comédien.nes, français.es et étranger.ères, et de les inviter à échanger sur leurs pratiques respectives.

Après une édition 2020 entièrement diffusée en ligne, le festival a réinventé sa présence dans l’espace littéraire français et a créé son équivalent numérique sous la forme de MARATHON, une plateforme web où se retrouvent créations littéraires, lectures publiques, baladodiffusions, entretiens et des lectures adaptées de grands classiques de la littérature française et étrangère. On peut ainsi y visionner des moments clefs revisités de Confession d’un masque de Yukio Mishima, qui sont portés à l’écran grâce à la collaboration entre le violoncelliste Sébastien Grandgambe et l’acteur et metteur en scène Clément Hervieu-Léger, et y voir une Blandine Bellavoir incarnant une Emma Bovary moderne, épluchant des pommes de terre dans sa cuisine.  

Capture d’écran tirée de Marathon

Pour le plaisir des yeux et des oreilles

Le contenu de la plateforme vise à mettre en valeur la variété des disciplines artistiques pouvant nourrir les arts littéraires. Il est présenté sous forme de courts épisodes, d’une durée variant entre 1 et 20 minutes dans le cas des créations audiovisuelles et d’environ 1h pour les balados, les discussions entre artistes et les entretiens. De ce mariage naissent des créations inédites et enrichies par plusieurs perspectives qui témoignent de l’état actuel de la littérature francophone et d’ailleurs.

Outre les adaptations, la plateforme vise à diffuser des œuvres originales d’artistes contemporain.es. On peut entre autres trouver, dans la section « Créations » du site, un court drame psychologique et des biopics portant sur la vie et l’œuvre de Jim Morrisson et de Rimbaud, notamment. Les projets audiovisuels publiés sur l’homologue virtuel du festival prennent la forme de lectures mises en scène pour une performance dynamique et habitée du texte.

Le site continent également un catalogue d’entretiens visant à créer un lieu de partage entre les créateurs et les lecteur.ices en donnant un accès aux coulisses du processus de réflexion et de création. Malgré la forte présence de créateur.ices et d’artistes français dans cette catégorie, la plateforme accueille des voix de partout à travers la planète. Des écrivain.es francophones en provenance des États-Unis, de l’Argentine, de l’Espagne et de l’Italie sont mis à l’honneur dans les entretiens et au cœur des programmations du festival qui, l’an dernier, avait pour thème la culture populaire, dont l’un des pôles principaux était une Californie marquée par le mélange des cultures.

Capture d’écran de la section Entretiens, tirée de Marathon

Un tournant numérique

La formule numérique de MARATHON permet la publication de contenu à l’année, en dehors de la durée du festival, et vise à proposer une alternative ou un complément aux activités se déroulant dans l’ensemble de la région toulousaine. Cette initiative vise donc à ce que les outils numériques donnent un second souffle à la littérature et aux autres disciplines artistiques mises de l’avant par la programmation. Ainsi, les œuvres diffusées ou produites pendant le festival, rendues accessibles en tout temps par le support numérique, peuvent rejoindre un public toujours plus grand.

Si le cœur de ce festival constitue le croisement entre les différents métiers d’arts du livre et de la scène afin de donner vie aux textes par la performance ou par l’adaptation musicale, son penchant numérique revêt un rôle précieux dans la mise en valeur des arts de l’écran. En rendant accessible de manière inédite des créations audiovisuelles, la plateforme permet de faire connaître les talents du studio toulousain Level Up Film. De plus, les outils numériques ont permis à la plupart des écrivains français et étrangers de faire leurs entretiens dans le confort de leur chez-soi, pour un accès privilégié à leur lieu d’écriture. Puisque le festival s’est ainsi libéré des contraintes liées au déplacement des artistes, nous pouvons peut-être souhaiter une programmation d’auteurs de provenance encore plus variée pour la prochaine édition, qui sait ?

Pour plus de renseignements concernant les artistes invités et les différents ateliers proposés par le festival, la programmation de l’édition 2022 est disponible sur le site Le Marathon des mots

Vous pouvez également retrouver le podcast de l’édition 2021 ici, pour avoir un aperçu des lectures et des entretiens qui ont lieu pendant le festival.

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